Les cigarettes électroniques jetables, ou « puffs », seront interdites en France dans les prochains jours. Leur vente, fabrication et distribution ne seront plus autorisées dans un but de prévention des risques de dépendance à la nicotine chez les jeunes et de réduction de leur impact environnemental. Longtemps critiquées pour leur attrait auprès des adolescents et leur pollution massive, ces cigarettes électroniques jetables disparaissent donc du marché.

La proposition de loi visant à interdire les dispositifs électroniques de vapotage à usage unique a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale et le Sénat. Cette mesure s’inscrit dans le Programme National de Lutte contre le Tabac 2023-2027. Elle répond aux alertes des professionnels de santé, qui dénoncent une banalisation du vapotage chez les jeunes, ainsi qu’aux inquiétudes des associations environnementales face aux déchets toxiques générés par ces produits.

Un enjeu de santé publique

Avec leurs arômes sucrés, leur design coloré et leur facilité d’usage, le marketing des puffs les rendent particulièrement prisées des adolescents. Présentées comme une alternative au tabac, elles n’en restent pas moins hautement addictives en raison de leur forte teneur en nicotine. Les études montrent par ailleurs que l’initiation au vapotage augmente le risque de passage au tabagisme classique. De plus, les effets à long terme de leur inhalation restent incertains, faute de recul scientifique suffisant.

Un impact écologique préoccupant

Conçues pour être jetées après quelques centaines de bouffées, ces cigarettes électroniques représentent un défi majeur pour l’environnement. Fabriquées à partir de plastique, de métaux lourds et de batteries au lithium, elles sont difficiles à recycler et finissent trop souvent dans la nature. Chaque année, des millions de puffs sont jetées sans être traitées correctement, contribuant à la pollution des sols et des eaux. Cette interdiction vise ainsi à réduire leur empreinte écologique et à encourager une consommation plus responsable des produits du vapotage.

Un cadre réglementaire plus strict et des contrôles étendus

Cette interdiction vient compléter un cadre réglementaire déjà strict autour du vapotage. La loi interdit déjà la vente aux mineurs, limite le taux de nicotine à 20 mg/ml et proscrit toute publicité ou promotion en faveur de ces produits. Désormais, les contrôles seront étendus, avec la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), en charge de veiller au respect de cette nouvelle interdiction des cigarettes électroniques jetables et d’appliquer des sanctions en cas de manquements.

Sensibiliser et accompagner

Au-delà de l’interdiction, cette mesure s’accompagne d’un appel à la vigilance et à la sensibilisation. Le ministère de la Santé encourage les professionnels de santé, les éducateurs et les associations à intensifier leurs actions d’information auprès des jeunes et du grand public. Mieux comprendre les risques du vapotage est un enjeu essentiel pour limiter l’usage de ces produits et prévenir les risques d’addiction.

Source : communiqué de presse du ministère de la Santé du 13/02/2025