Dans son rapport publié le 20 septembre dernier, la Cour des comptes remet en question l'ensemble des principes fondateurs de l'organisation de la pharmacie française.

Trop d’officines, règles de détention du capital inadaptées, monopole inutilement protecteur, encadrement du commerce électronique du médicament trop contraignant : ces mêmes règles qui permettent aujourd’hui à la France d’être exempte de toute introduction de médicaments falsifiés sur son territoire, qui donnent accès à 97 % des citoyens à une officine à moins de 15 minutes de leur domicile devraient être vouées aux gémonies.

Il est évident que des ajustements peuvent se justifier. Le gouvernement y travaille actuellement dans le cadre de l’ordonnance relative au maillage territorial qui devrait permettre certaines souplesses précisément réclamées par la Cour des comptes.

Au nom de la Santé publique, l’Ordre continuera comme il l’a fait dans sa contribution en annexe de ce rapport, à prôner la préservation d’un modèle nullement remis en question par les règles européennes, et qui permet aujourd’hui à chaque pharmacien d’être un acteur de proximité au service de la santé des citoyens.