Le Comité technique de l’innovation en santé (CTIS) et le Conseil stratégique de l’innovation en santé (CSIS) ont rendu un avis favorable à la généralisation de l’expérimentation portée par Unicancer Onco’Link, facilitant la coordination interprofessionnelle autour des patients sous traitements anticancéreux oraux. Une étape importante pour la sécurisation du parcours patient en oncologie et la reconnaissance du rôle essentiel des pharmaciens dans le suivi thérapeutique.

Le CTIS et le CSIS recommandent la transposition du dispositif en droit commun, ouvrant la voie à un nouveau mode de financement pérenne à l’issue de la période de 18 mois prévue dans un arrêté du 5 novembre 2025.

Après quatre années d’expérimentation, le dispositif a inclu près de 14 000 patients et mobilisé 41 sites hospitaliers, plus de 600 professionnels hospitaliers et 5 500 professionnels de ville.

Un dispositif au service de l’interprofessionnalité

Lancée en 2021, l’expérimentation Onco’Link visait à fluidifier les échanges d’informations entre la ville et l’hôpital afin d’assurer un suivi renforcé des patients recevant des anticancéreux oraux.

Le circuit proposé comporte plusieurs interventions, notamment :

  • une évaluation tripartite de la primo-prescription du traitement anticancéreux oral par les acteurs hospitaliers (oncologue/hématologue, infirmier de coordination et pharmacien hospitalier) ; 
  • une conciliation médicamenteuse en coordination entre le pharmacien hospitalier et le pharmacien d’officine avant la primo-dispensation ;
  • une primo-dispensation réalisée en ville (parcours A) ou à l’hôpital pour les médicaments sous réserve hospitalière, dispensés en rétrocession(parcours B) ;
  • une surveillance et une gestion des effets indésirables réalisées de manière coordonnée et partagée entre les acteurs hospitaliers et de ville (pharmacien d’officine, médecin traitant) ;
  • un suivi des effets indésirables du patient via un outil numérique ;
  • un entretien pharmaceutique à chaque dispensation (suivi de l’observance, des éventuelles interactions médicamenteuses et des effets indésirables) réalisé par le pharmacien d’officine avec un compte-rendu transmis à l’équipe hospitalière (parcours A) ou par le pharmacien hospitalier (parcours B) ;
  • une coordination régulière entre les professionnels de ville et de l’hôpital.

Une reconnaissance du rôle des pharmaciens dans le suivi en oncologie

La généralisation d’Onco’Link souligne le rôle essentiel du pharmacien dans le suivi des patients atteints de cancers. Elle s’inscrit dans la continuité des actions visant à renforcer le lien ville-hôpital et à favoriser la coordination interprofessionnelle.

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