Ce sont les conseillers ordinaux qui mènent à bien l’ensemble des missions légales qui leur sont confiées, avec l’appui des équipes de collaborateurs de l’Ordre. Ils engagent alors la responsabilité du Conseil qu’ils représentent dans leurs actions, que ce soit le travail sur les projets de textes officiels, en chambre de discipline, dans le cadre d’une représentation institutionnelle ou sur le terrain, aux côtés des confrères.

« Dans conseiller ordinal, il y a “Ordre” – avec la notion de rappel des règlements liés au code de la santé publique et au code de déontologie –, mais il y a aussi “conseiller” et “conseil”, commente Pierre Béguerie, président du Conseil central de la section A. C’est dans cet esprit que je vois la mission de conseiller ordinal. »  « L’Ordre n’est pas un carcan, abonde Patrick Rambourg, président du Conseil central de la section H. Le conseiller est là avant tout pour accompagner les confrères. Même s’il peut être amené à jouer un rôle disciplinaire qui est essentiel, le rôle de l’Ordre ne se résume pas du tout à cela, loin de là. Aller sur place, rencontrer les collègues, les aider dans leurs pratiques. S’ils sont à l’Ordre, c’est aussi pour ça ! » 

« Les pieds sur le terrain, le nez dans les textes »

« Les conseillers ordinaux ont le même vécu que leurs confrères, résume Jérôme Parésys-Barbier, président du Conseil central de la section D. C’est pourquoi ils sont à même de les guider, de faire office de conciliateurs dans les conflits… » Le terrain est tout aussi important que les missions au sein de l’institution et l’actualisation des connaissances. « Au sein de la section B, par exemple, nous sommes plus dans un rôle d’analyse des réglementations française et européenne, dans un objectif de décryptage pour les confrères inscrits », complète Frédéric Bassi, président du Conseil central de la section B. Il en est de même au sein de la section G, avec un fort travail de conviction des conseillers sur le contour des actes de biologie médicale et des parcours patients. Ou encore la section C, très axée sur les évolutions métiers. « À cet égard, avoir des élus tous en activité est essentiel pour appréhender l’avenir et les évolutions naturelles et nécessaires de la profession », insiste Laure Brenas, présidente du Conseil central de la section C. Un point d’autant plus saillant en outre-mer, où les délégués, confrontés aux particularités sociales, géographiques, épidémiologiques et professionnelles locales, doivent sans cesse faire le lien avec le Conseil central de la section E.

Un engagement collectif

Si nécessaire, le conseiller ordinal est soutenu ou accompagné par d’autres conseillers et sur des outils techniques (visioconférences, espaces collaboratifs, intranet, base de jurisprudence, veille législative et réglementaire). Il bénéficie de formations, notamment après son élection.

« Devenir conseiller m’a permis de voir d’autres horizons, de m’intéresser à des sujets spécifiques comme le dévelop­pement du numérique, de mieux connaître les textes qui nous régissent, de partager sur des sujets importants de santé publique avec d’autres professionnels de santé », explique Isabelle Jourdain-Scheuer, ancienne présidente de CROP, aujourd’hui représentante de la section A au CNOP, en charge de la démographie. « Je suis intimement convaincu de l’importance du rôle de pharmacien dans la cité. Et c’est au sein de cette institution que j’ai trouvé les outils et les hommes qui permettent de le valoriser et à la profession d’évoluer », relève Stéphane Pichon, président du CROP Provence-Alpes-Côte d’Azur Corse (PACA).

Le renouvellement des instances ordinales

pictogramme illustrant des elections

Les élections ordinales permettent aux pharmaciens de choisir leurs représenta

nts. La participation de tous est déterminante car elle garantit la représentativité et permet de porter la voix de l’ensemble des métiers de la pharmacie, notamment auprès des pouvoirs publics.
Les conseillers ordinaux sont tous des pharmaciens en activité, élus par leurs pairs pour six ans, dans le respect de la parité femmes-hommes. Les Conseils de l’Ordre sont renouvelés par moitié tous les trois ans. Les élections ordinales représentent un temps fort de la vie de l’institution et l’occasion pour ceux qui le souhaitent de s’impliquer personnellement dans les missions de l’Ordre.