Alors que les Assises du médicament convoquées et mises en oeuvre par le ministère du travail, de l'emploi et de la santé, vont prochainement rendre leurs conclusions, l'Ordre national des pharmaciens (ONP), qui regroupe l'ensemble des pharmaciens de la chaîne du médicament, publie sa contribution en relation avec ses missions. L'ONP a en charge de veiller à la compétence et à l'indépendance des pharmaciens, ainsi qu'à la sécurité de leurs actes. Sa contribution met l'accent sur sept champs d'action, se déclinant en propositions concrètes, qui visent l'amélioration de la qualité de la prise en charge des patients : L'indépendance des pharmaciens responsables des industries de santé ; Le signalement des effets indésirables ou inattendus susceptibles d'être dus à un médicament ou à un dispositif médical ; L'accès aux bases de données, dont celles anonymisées du Dossier Pharmaceutique en vue de participer à la vigilance sanitaire ; La transparence, le suivi et la traçabilité des prescriptions hors AMM ; La formation initiale et le Développement Professionnel Continu des professionnels de santé ; L'information et la publicité vis-à-vis des professionnels de santé et du public ; les pratiques de visite médicale, officinale et en établissements de santé ; La transparence sur les liens d'intérêts. " Le médicament est un produit d'exception. Ses enjeux et sa gestion sont différents des autres produits. Notre réflexion a porté, dans le cadre de nos missions, sur les compétences et les pratiques des professionnels. L'indépendance et les rapports d'influence ont été au coeur des débats, tout comme les moyens à développer pour générer les signalements et faciliter l'information pour tous." a déclaré Isabelle Adenot, Président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens. Ajoutant que pour restaurer la confiance du public dans le système sanitaire, il est essentiel " de renforcer le caractère pédagogique de la communication qui lui est destinée ." Jean-Pierre Paccioni, Président de la section B de l'Ordre national des pharmaciens, a quant à lui rappelé que " Les pharmaciens responsables des industries de produits de santé organisent et surveillent l'ensemble des opérations pharmaceutiques de l'entreprise. Les objectifs de santé publique sont leurs priorités. Leur indépendance de décision doit être totale " . Les médicaments et dispositifs médicaux, dont l'égal accès doit être garanti au public, contribuent pleinement aux progrès thérapeutiques et sont source d'amélioration de la qualité de vie. Les évaluations de leur balance bénéfice/risque doivent être régulières et transparentes, en situation réelle d'utilisation, et l'efficience du système sanitaire doit permettre l'accès aux innovations tout en garantissant la sécurité due aux patients. Pour l'ONP, si des améliorations doivent être réalisées, il ne faudrait pas pour autant tomber dans l'excès. Le système sanitaire français est sans nul doute un système perfectible mais il a néanmoins fait aussi preuve d'efficacité. L'amélioration de la coordination, pour réduire l'inertie, et le renforcement de la transparence, pour favoriser l'information, seront d'incontestables axes de progrès. L'Ordre national des pharmaciens assure une mission de service public définie par le Code de la Santé publique, notamment une mission légale de contrôle d'accès à la profession, qui garantit au public que seuls les professionnels dûment autorisés exercent. Il veille, toujours dans le cadre de la législation française qui lui est imposée, à la nécessaire indépendance et compétence professionnelle des pharmaciens. Il contribue à l'objectif de protection de la santé publique et ce dans l'intérêt de la qualité et de la sécurité des soins prodigués aux patients. L'Ordre national des pharmaciens regroupe 75 000 pharmaciens, industriels, hospitaliers, officinaux, biologistes... Il est organisé en sept sections, une par métier, sauf la section E qui est territoriale (Départements d'Outre Mer). Plus de 800 conseillers ordinaux le composent.